ENTRE DEUX MAI (1968-1981) : LES ARTISTES ET LA POLITIQUE

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ENTRE DEUX MAI (1968-1981):
LES ARTISTES ET LA POLITIQUEun documentaire de Philippe Pouchain et Yves Riou 2015

Après Les Artistes et le Parti (1945-1968) qui revenait sur les relations entre les créateurs et le Parti communiste dans l’après-Guerre, Entre deux mai 1968-1981 Les artistes et la politique nous plonge dans le bouillonnement artistique de l’après-68 : remise en question des valeurs culturelles, rêves libertaires, hostilité face aux institutions… et rapports ambigus entre les artistes et le politique, jusqu’à l’avènement de la politique spectacle.

Images du film

ENTRE DEUX MAI (1968-1981) : LES ARTISTES ET LA POLITIQUE ENTRE DEUX MAI (1968-1981) : LES ARTISTES ET LA POLITIQUE ENTRE DEUX MAI (1968-1981) : LES ARTISTES ET LA POLITIQUE ENTRE DEUX MAI (1968-1981) : LES ARTISTES ET LA POLITIQUE

REVUE DE PRESSE

Le Figaro
ENTRE DEUX MAI: SOUS LES PAVÉS, LA CULTURE

Yves Riou et Philippe Pouchain révèlent comment, entre mai 1968 et mai 1981, artistes et intellectuels ont transformé la société […]

Le Monde
QUAND LES ARTISTES ENTRENT EN SCÈNE

Le duo Riou-Pouchain analyse l'effervescence artistique de l'après-68.

Téléobs
ENTRE DEUX MAI, 1968-1981, LES ARTISTES ET LA POLITIQUE

Le documentaire retrace, à l'aide d'images de l'INA et de témoignages, le monde culturel dans la France de Mai 68

Le Figaro

ENTRE DEUX MAI: SOUS LES PAVÉS, LA CULTURE

Yves Riou et Philippe Pouchain révèlent comment, entre mai 1968 et mai 1981, artistes et intellectuels ont transformé la société française. À voir sur France 5.

Le documentaire Entre deux mai, 1968-1981, les artistes et la politique plonge le téléspectateur dans le bouillonnement qu'a connu la société française pendant treize années décisives. De la révolte étudiante de Mai 1968 à l'arrivée au pouvoir de François Mitterrand, en passant par l'adoption de la loi Veil en 1975 qui légalise l'avortement, c'est une modification en profondeur du mode de vie des Français qu'évoque le film d'Yves Riou et Philippe Pouchain. Une transformation dans laquelle artistes et intellectuels ont pris une large part, en s'engageant de façon plus ou moins directe en politique.

Le film commence par revenir longuement sur les événements de Mai 68. Les images d'archives et les commentaires d'historiens nous entraînent dans un Qaurtier Latin en ébullition. En particulier au Théâtre de l'Odéon, occupé par des étudiants et de jeunes artistes bien décidés à créer un théâtre révolutionnaire où chacun pourrait s'exprimer librement.

Faire entrer l'art dans des lieux nouveaux

Ariane Mnouchkine, 29 ans à l'époque, était présente à l'Odéon et se souvient :
"Montaient sur scène des gens qui avaient des propositions de tout, de vie, de société. Il y avait des choses d'une imagination, d'une fantaisie mais aussi d'un bon sens (...) qui étaient merveilleuses." L'enthousiasme rétrospectif de celle qui avait créé le Théâtre du Soleil en 1964 en dit long sur l'adhésion de bon nombre d'artistes aux idées utopistes qui circulaient alors. L'égalité des salaires est adoptée au Théâtre du Soleil en 1968. Et en 1970, la troupe d'Ariane Mnouchkine s'installe dans l'ancienne cartoucherie de Vincennes. Une façon de mettre en pratique l'idée très soixante-huitarde d'installer l'art dans des lieux qui ne lui sont pas destinés.

À propos des relations entre art et politique, Ariane Mnouchkine confie: "je pense que le Théâtre du Soleil fait (...) des spectacles politiques, mais qui ne sont pas strictement militants." Elle précise: "Au moment où l'artiste, pour être politique, renonce à être artiste, je pense qu'il y a un problème."

Art et politique au sens large se mêlent naturellement, comme dans le film de Marco Ferreri, La grande bouffe, qui, en 1973, fait indirectement une critique sévère de la société de consommation. On voit l'un des interprètes, Michel Piccoli, s'exprimer avec conviction au Festival de Cannes où le film fait scandale: "Dans le monde, il y a ceux qui crèvent de ne pas avoir de bouffe et ceux qui crèvent d'en avoir trop." L'esprit de Mai 68 apparaît bien là.

Cette influence des artistes dans la politique atteint des sommets quand François Mitterrand, candidat à la présidence en 1981, demande à Jack Lang de rallier le plus possible d'acteurs de la culture à sa cause. L'effet pervers de cette alliance sera, une fois la gauche au pouvoir, le développement des artistes courtisans. Quant à la candidature de Coluche à l'Élysée, le fait qu'elle fut prise au sérieux en disait long sur la défiance de beaucoup de Français vis-à-vis de la politique.


Le Figaro
Le Monde

QUAND LES ARTISTES ENTRENT EN SCÈNE

Le duo Riou-Pouchain analyse l'effervescence artistique de l'après-68

La prise de l'Odéon en mai 1968 fut aussi symbolique que celle de la Bastille près de cent quatre-vingts ans plus tôt: inutile, mais lourde de conséquences. Le 15 mai, lorsque l'occupation du théâtre dirigé par Jean-Louis Barrault est effective, les artistes prennent part aux débats qui animent désormais l'endroit. Ils deviennent le fer de lance de cette "révolution" initiée par une jeunesse qui s'ennuie. "Sur scène montaient des gens qui avaient des idées, qui proposaient des choses d'une imagination, d'une fantaisie, d'un bon sens aussi", témoigne Ariane Mnouchkine, fondatrice du Théâtre du Soleil.

Parfois désordonné
Quelques jours plus tard, sur le pont qui mène à l'usine Renault de Flins (Yvelines), mles artistes rencontrent la classe ouvrière. "Ce fut comme un grand tableau de Delacroix", se souvient Macha Méril, présente à cet événement extraordinaire, "comme une extase sexuelle", selon les mots de Margerite Duras, actrice, elle aussi, de cette première. Dans un documentaire riche en archives et témoignanges - parfois aussi désordonné que l'époque qu'il raconte -, le tandem Riou-Pouchain se penche sur le foisonnement artistique de l'après-68. À la fin des années 1960, les cinéastes, les acteurs, les chanteurs doivent devenir les promoteurs de révolution qui vise à bousculer l'ordre établi et réveiller la classe ouvrière abrutie par la société de consommation. Et, au fur et à mesure que la perspective du grand soir s'éloigne, leurs préoccupations deviennent plus terre.

Les artistes se mettent au service de causes plus ciblées, comme le légalisation de l'avortement. "Les modes de vie changent profondément, en particulier en ce qui concerne le statut de la femme, celui du couple, la conception de la famille, la sexualité. (...) Le mot "plaisir", qui n'est pas du tout présent dans le vocabulaire marxiste en 1968, émerge parce que, de plus en plus, la dimension libertaire l'emporte sur la dimension marxiste...", note l'historien Pascal Ory. Plutôt que de bouleverser la société, on change la forme des spectacles: Ariane Mnouchkine à la Cartoucherie, Jérôme Savary avec son Grand Magic Circus dans la rue ou Coluche, Patrick Dewaere, Miou-Miou et romain Bouteille au Café de la Gare.

Après avoir été des compagnons de route du Parti Communiste, au lendemain de la guerre (les deux documentaristes nous avaient raconté leur histoire dans un précédent film), les artistes sont les invités vedettes des meetings du Parti Socialiste. "François Mitterrand pensait que, si un jour nous accédions aux responsabilités, la culture devait être un champ d'action prioritaire", explique Jack Lang. À la fin des années 1960, tout était politique; au début des années 1980, tout est devneu culturel. Quand la gauche arrive au pouvoir, le budget de la culture est doublé, de grands travaux sont planifiés. Les artistes voulaient changer le système, ils en font désormais partie.

Joël Morio
Téléobs

ENTRE DEUX MAI, 1968-1981, LES ARTISTES ET LA POLITIQUE

Le documentaire retrace, à l'aide d'images de l'INA et de témoignages, le monde culturel dans la France de Mai 68

En Mai-68, le mouvement étudiant ouvre une brèche. Artistes et intellectuels vont s'y engouffrer, et remettre en question tous les pouvoirs, toutes les valeurs qui étouffent la France d'alors. "Entre deux mai, 1968-1981, les artistes et la politique", réalisé par Yves Riou et Philippe Pouchain, est la suite logique des "Artistes et le Parti, 1945-1968" (2013).

 

Le documentaire retrace, à l'aide d'images de l'INA et de témoignages, les événements majeurs de cette France en ébullition. Le théâtre de l'Odéon est pris d'assaut par le "comité d'action révolutionnaire".

 

Notre collaborateur Jean-Claude Guillebaud se souvient avoir vu "quantité de choses assez enthousiasmantes", et notamment des confrères déchirer leur carte de presse sur la scène de l'Odéon. Le jeune Romain Goupil est interviewé par Marguerite Duras : "Pourquoi fait-on de la politique à 16 ans ?"... L'ex-leader lycéen devenu cinéaste précise son état d'esprit de l'époque : "Le seul but était de devenir révolutionnaire professionnel. (...) Notre unique objectif était de refaire la révolution bolchévique... Nous, on avait rien compris. Mai-68, c'était une immense révolte de la jeunesse par rapport à l'ordre moral, par rapport à la censure."
Sans nostalgie, le film déroule cette "révolution culturelle", une dynamique d'expériences contre l'ordre établi dont l'aboutissement sera l'arrivée de la gauche au pouvoir : en mai 1981, François Mitterrand, soutenu par de nombreux artistes et intellectuels, est élu président de la République. Le début d'une autre histoire.

 

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