Réalisateur
A FLACH FILM PRODUCTION
Jean-François Lepetit
With
France TELEVISIONS
PLANETE+
RTBF
TV5MONDE
INSIDE AL QAIDA
A film by
Paul Jenkins and Georges Malbrunot
Produced by
Jean-François Lepetit
Executive producer
Karina Si Ahmed
With
Nasser Al-Bahri
Ali Soufan
Mike Scheuer
Edit
Katya Chelli
Photography
Bruno Sorrentino
Mixing
Christophe De Pinho (Tito)
Voices
Jean Barney
Gérard Cherqui
Patrick Delage
Guillaume Orsat
Documentalists
Véronique Lambert de Guise
Deborah Ford
Music
Niels Poux
Colour grading
Stéphane Desnoues
Graphic designer
Giig
Editing assistant
Nicolas Elie
Thibault Vigla
Post production
Sarah Audebert
Translation
Sid Rouis
Anne-Elisabeth Lozano
Transcript
Jedediah Sklower
Alexandre Tanase
Post-production
Planimonteur
Studio Belleville
Production director
Sophie Touzeau-Lours
Production assistant
Héléna Mendes
Production executive
Jean-Pierre Billard
Archives
AP archive
CBS News /BBC Motion Gallery
Image Productions Tony Comiti
Kaboul Interdit/2001/ real: D. Lainé et C. Hue
Florent Marcie - No man's land
INA
ITN Source/Reuters
Al Jazeera
(All rights reserved)
Photo archives
AP Images
Gamma Rapho
Sipa Presse
AFP
(All rights reserved)
Aknowledgements
Khaled Al-Akwaa
Khadija Al-Salami
Nasser Arabiyeh
Mohammed Ballout
Kinda Mahmoud
Elie Yazbeck
and
Bachir Al-Mohalal
A FLACH FILM PRODUCTION
With
PLANETE+
Olivier Stroh
Delia Baldeschi
Sandrine Delegiewicz
RTBF - Belgium
Marc Bouvier
TV5MONDE
Louis-David Delahaye
NRK
Tore Tomter
Centre national du cinéma et de l’image animée
International sales
Zodiak Rights
and
France TELEVISIONS
Press secretaries
Emma Meguerditchian
Sophie Tonelli
Production coordination
Cristelle Poirson
Marc Caron
Production administrator
Anh Roquet
Program adviser
Danièle Bénichou
Documentairy unit director
Fabrice Puchault
© FLACH FILM PRODUCTION - 2011
LE FIGARO-802
Trois jours après les commémorations du 11 Septembre, France 2 diffuse une enquête sidérante sur al-Qaida. Il s'agit du récit de Nasser al-Bahri, plus connu sous son nom de guerre Abou Jandal, garde du corps d'Oussama Ben Laden de 1997 à 2000.Il en aura fallu, de l'amertume, à cet homme, contraint de rompre avec celui qu'il considérait comme son père, pour tout balancer, à l'Amérique ennemie d'abord, au spécialiste du Moyen-Orient au Figaro Georges Malbrunot ensuite. Ce récit inédit, le journaliste l'a rapporté dans un livre.Dans le documentaire Dans la tête d'Al-Qaida, coréalisé avec Paul Jenkins, produit par Jean-François Lepetit et diffusé dans la case « Infrarouge », Georges Malbrunot croise le témoignage de l'ex-garde du corps avec celui de deux autres intervenants, Ali Soufan, ancien agent du FBI, et Mike Scheuer, membre de la CIA en charge de la traque du chef d'al-Qaida avant 2001.
Abou Jandal dévoile la vie quotidienne d'Oussama Ben Laden. « Nous avons pleuré, ri, eu peur ensemble. J'ai connu cet homme mieux que personne », dit le repenti, en résidence surveillée au Yémen, d'où il commente des images d'archives de la mouvance islamiste, comme d'autres le feraient d'un album de famille. « J'ai entraîné les pirates de l'air qui ont commis les attentats du 11 Septembre », confie cet homme capable d'identifier les terroristes par leur simple regard.
Abou Jandal a changé d'attitude, mais pas d'idéal, toujours admiratif de Ben Laden. Son témoignage vibre quand il se souvient du jour où son mentor lui confia sa propre vie en lui ordonnant : « Voici un pistolet avec deux balles. Si un jour on est encerclés, je ne veux surtout pas être pris vivant. » L'homme est un bon comédien. Sa présence à l'écran met mal à l'aise. Il nous tient en haleine quand il raconte comment un fils du chef islamiste dégoupilla par mégarde une grenade dans un avion qui le transportait avec une partie de la mouvance, y compris le chef des opérations militaires. Si l'explosion avait eu lieu, le cours de l'histoire aurait été tout autre. Le doute s'insinue et la colère monte au fil des images, choquantes, arrogantes, de la propagande d'al-Qaida et des Américains qui n'auront pas su ou pu s'en servir comme il aurait fallu. Deux occasions manquées de « neutraliser » Ben Laden laissent le téléspectateur coi.
À deux reprises, le président des États-Unis Bill Clinton aurait pu donner l'ordre de l'abattre. Mais, à chaque fois, il y a renoncé in extremis. On regarde la vidéo : une ferme, Ben Laden en « Robin des Bois », des djihadistes armés jusqu'aux dents, mais aussi des femmes, des enfants, des balançoires... De peur d'être condamné par l'opinion, Bill Clinton renonce, deux mois avant les attentats meurtriers de Nairobi et de Dar es-Salaam en août 1998.
L'autre exemple est plus éloquent encore. En plein désert, un satellite suit les faits et gestes de Ben Laden au cours d'une chasse à l'outarde avec des princes émiriens. Les Américains le tiennent. Las ! Un projet de contrat commercial entre les États-Unis et les Émirats arabes convainc Clinton d'abandonner, six mois avant le 11 Septembre.
Alors, il y a cette dernière séquence, incroyable, du testament oral d'un des pirates de l'air. Le terroriste parle à découvert. Il doit lire un texte, mais il n'y arrive pas, se reprend, sourit, gêné. Son attitude trahit, selon l'ex-agent du FBI, Ali Soufan, la stratégie d'endoctrinement d'al-Qaida, pour qui « la religion n'est qu'une couverture ».
A voir le 15/09 à 22h35 sur France 2