On a parlé de Jallel, pendant de longues rencontres, ce qui était une manière de se découvrir l’un l’autre, de faire se rencontrer nos deux visions des choses. Abdel m’a vite fait comprendre qu’il ne voulait pas un jeu prémédité, trop conscient de ses effets. Il voulait qu’au contraire je puisse me libérer le corps et l’esprit et m’ouvrir aux différentes sensations que pouvaient éprouver le personnage.
Revue de presse
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Je préfère ne pas me prononcer sur la nature profonde de l’homme. Chacun de nous est-il susceptible de virer dans certaines conditions ? Ce serait trop effrayant, je n’arrive pas à l’imaginer, et pour ce qui me concerne, je me vois mal devenir un bourreau. Je pense plutôt que le bien et le mal coexistent en chaque homme à des degrés divers, mais que le bien finit par triompher. Sinon, nous ne serions pas là.
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J’ai toujours travaillé en pensant au cinquième personnage du film : le public. J’aimerais jouer avec les spectateurs. Chambre à Part ne se réduit pas à une histoire de ménage à quatre. Chaque personnage engendre une foule d’émotions.
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19 juin 2015
C’est la première fois que l’on me propose un rôle aussi dramatique. Je suis un personnage désespéré et alcoolique. Mais j’apparais dans presque tous les films de Gérard Krawczyk. Nous avons une véritable complicité. Il me fait faire des choses incroyables ! Me battre avec Éric Cantona, moi ?
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Cette expérience fait évidemment partie de celles que l’on est pas prêt d’oublier et de celles aussi qui nous donnent de mauvaises habitudes par rapport à l’extrême exigence d’un réalisateur qui pousse vos limites et ne se contente pas de recevoir ce que vous avez à lui donner, sans chercher à aller plus loin.
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19 juin 2015
Je voulais faire du cinéma avant de faire du reportage. Certains passent par la pub, l’écriture ou l’assistanat, moi je suis passé par le journalisme. J’ai commencé par faire des films de reportage sur la réalité et je m’en suis nourri pour le jour où je déciderais de passer à la fiction.
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C’est une histoire de mal et de manque d’amour, situation que je supporte difficilement. Quand je la rencontre j’ai envie d’en témoigner pour dire et faire comprendre que cela ne devrait pas exister. Il y a des êtres qui sont pris dans une injustice affective qui gâche leur vie. C’est le sujet de tous mes films.
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19 juin 2015
En voyant le film, maintenant, je trouve cette histoire incroyablement juste. Je vais dans de petits villages où l’on retrouve la rivalité entre deux bistrots, ou encore ce lien incroyable qu’est le cimetière.
Entre les vivants et les morts et, entre les vivants. Je retrouve ce que je vis, un échantillon d’humanité concentré sur la place d’un village. Avec une dimension surréaliste, mais dans la vie, il y aussi une part de surréalisme. -
Je me reconnais complètement en Nassera. Nous n’avons pas le même passé, bien sûr, mais sa manière de montrer ses blessures, de les exprimer, me rapproche d’elle. Je comprends très bien aussi ce côté impulsif, ces changements d’humeurs, et la difficulté qu’elle éprouve à communiquer ses émotions.
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Au départ de cette “Vie de Famille”, il y avait l’envie de montrer un père qui aurait été insuffisant, un peu absent, et qui se dirait qu’il est peut-être encore temps pour lui de faire quelque chose pour ne pas tout perdre de sa fille. Un père qui pourrait y croire un peu, pour qui ce serait depuis longtemps un rêve important : “Un jour je partirai avec ma fille…”
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