Selon l’Organisation mondiale de la Santé, la dépression est une maladie qui affecterait 350 millions de personnes dans le monde. Dans les médias, on parle même d’épidémie… Comment expliquer ces données alarmantes ? Comment nos sociétés en sont-elles arrivées à produire de la dépression à grande échelle ?
Au cours d’un voyage qui l’aura menée du Japon à la Grèce, en passant par l’Allemagne, les Etats-Unis, la Suisse et la France, Michèle Dominici interroge médecins, philosophes, sociologues, anthropologues ou travailleurs sociaux pour décrypter ce phénomène.
Réalisateur
Un film de Michèle DOMINICI
Une coproduction Flach Film Production – ARTE France
Produit par Karina Si Ahmed et Jean-François Lepetit
Avec le soutien de la Procirep – société des Producteurs et de l’Angoa
Avec la participation du CNC et de YLE, Al Arabiya News Channel
Image : Samuel Picas
Montage : Raphaël Péaud, Véronique Rosa, Yann Coquart
Musique originale : Moritz Reich
Distribution internationale : ZED
Versions disponibles : 84 minutes (Version française) / 52 minutes (Version française et version internationale)
REVUE DE PRESSE
Télérama
DÉPRESSION, UNE ÉPIDÉMIE MONDIALE ?
Cette enquête extrêmement riche nous emmène plus loin dans la réflexion, prenant un tour philosophique passionnant...
Télérama
Pour répondre à ces questions, Michèle Dominici convoque une foule de spécialistes, psychiatres, anthropologues, sociologues ou philosophes, et envisage le phénomène dépressif sous toutes ses coutures. S'il est mieux diagnostiqué, il est aussi sorti du domaine strictement médical pour entrer dans le langage commun, souvent confondu avec la déprime ou la démoralisation. A qui profite cette banalisation de le dépression ? Le psychiatre Allen Frances estime que les fabricants de médicaments s'en sont largement emparés : "Ils ont compris que le meilleur moyen de vendre des pilules c'est de vendre des maladies, de les promouvoir". De coller l'étiquette "dépression" sur les maux du quotidien, en somme. Le médecin va plus loin en interrogeant la responsabilité de l'OMS qui "a un intérêt particulier à ce que les maladies soine très communes" et à gonfler les chiffres, puisque "c'est ainsi que son budget est défini"...
Cette enquête extrêmement riche nous emmène plus loin dans la réflexion, prenant un tour philosophique passionnant. Dans quelle mesure est médicalisé, toujours plus à l'excès, le mal-être inhérent à une société qui ne cesse de nous désigner seuls responsables de nos malheurs, sans en interroger les causes collectives et sans jamais fournir de véritable solution ?
DÉPRESSION, UNE ÉPIDÉMIE MONDIALE ?
Près de 400 millions de personnes seraient atteinte de dépression à travers le monde, et la consommation d'antidépresseurs a presque doublé dans les pays de l'OCDE ces dix dernières années. Partout, on parle d'"épidémie mondiale". Mais y a-t-il réellement plus de malades qu'avant ? Ou la dépression est-elle juste plus souvent diagnostiquée, et davantage prise en charge ?Pour répondre à ces questions, Michèle Dominici convoque une foule de spécialistes, psychiatres, anthropologues, sociologues ou philosophes, et envisage le phénomène dépressif sous toutes ses coutures. S'il est mieux diagnostiqué, il est aussi sorti du domaine strictement médical pour entrer dans le langage commun, souvent confondu avec la déprime ou la démoralisation. A qui profite cette banalisation de le dépression ? Le psychiatre Allen Frances estime que les fabricants de médicaments s'en sont largement emparés : "Ils ont compris que le meilleur moyen de vendre des pilules c'est de vendre des maladies, de les promouvoir". De coller l'étiquette "dépression" sur les maux du quotidien, en somme. Le médecin va plus loin en interrogeant la responsabilité de l'OMS qui "a un intérêt particulier à ce que les maladies soine très communes" et à gonfler les chiffres, puisque "c'est ainsi que son budget est défini"...
Cette enquête extrêmement riche nous emmène plus loin dans la réflexion, prenant un tour philosophique passionnant. Dans quelle mesure est médicalisé, toujours plus à l'excès, le mal-être inhérent à une société qui ne cesse de nous désigner seuls responsables de nos malheurs, sans en interroger les causes collectives et sans jamais fournir de véritable solution ?